Quels seraient les apports visibles et à venir que pourrait avoir un mode d’apprentissage collaboratif prenant appui sur des espaces communautaires adaptés aux travails de groupe, qui eux s’inspirent des espaces de coworking, sur les études et le travail des étudiant.e.s ?


“La connaissance du plus probable est ce qui rend possible la réalisation du moins probable. L'action véritable (politique) consiste à se servir de la connaissance du probable pour renforcer les chances du possible.” Bourdieu P. 1980, Questions de sociologie, Paris, Minuit.


Au sein de ce sujet nous aurons à discuter de l’étudiant.e, du coworking, et à parler de notion comme la collaboration ou encore le travail. Nous allons donc revenir sur la définition de ces termes afin que nous partons tous sur les mêmes bases. L’étudiant.e, d’après le CNRTL, c’est celui ou celle qui fait des études dans un établissement d'enseignement supérieur. Le mot collaboration rapporte, d’après le CNRTL, à l’élément de participation à l'élaboration d'une œuvre commune avec le concours d'un ou plusieurs collaborateurs. Le travail, de son verbe travailler, d’après le CNRTL, est une activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la modification des éléments naturels, à la création et/ou à la production de nouvelles choses, de nouvelles idées. Travailler c’est donc exercer un effort continu en vue de produire ou de modifier quelque chose, exercice permettant de mettre en pratique une connaissance en vue d’obtenir une rémunération. Cette activité peut s'effectuer, seul, en collaboration ou en coopération. Enfin, le mot coworking ou cotravail, est une méthode d'organisation du travail qui regroupe un espace de travail partagé, ou des bureaux partagés et un réseau de travailleurs pratiquant l'échange et l'ouverture, juridiquement cela se traduit par une location d'espaces partagés de travail. Se sont depuis ces termes et définitions que nous allons débuter notre travail de recherche. Pour introduire le sujet nous parlerons d’abord de la situation étudiante, de la précarité qui l’accompagne et qui a une place importante dans les études, de ce que veut dire être étudiant.e aujourd’hui et de la notion que les étudiant.e.s entretiennent avec le rapport travail. Ensuite nous partirons de cette notion de travail, pour parler de ces mutations, comme ces nouveaux lieux et nouveaux outils de pratique, mais aussi du contexte de souffrance comme le burn-out auquel les travailleurs et travailleuses font fassent et qui se sont tourner vers des pratiques collaborative, une va retenir notre attention, la pratique du coworking. Enfin nous discuterons de cette collaboration liée au coworking et des apports que cela pourrait avoir sur l’étudiant.e et ses études.


Pour démarrer notre discussion nous allons partir d’un fait qui est survenu peu après que nous ayons commencé nos recherches. Il s’agit d’un étudiant de l’université Lumière-Lyon 2 qui s’est immolé par le feu le 8 novembre 2019 devant le CROUS de Lyon. Il protestait contre ses conditions de vie après après avoir perdu sa bourse et son logement suite à son triplement en licence 3. Il fut gravement brûlé, et est depuis peu sorti de son coma artificiel, il séjourne toujours à l’hôpital, un autre combat commence pour lui. Cette évènement a remis en lumière le fait qu’être étudiant.e est une épreuve, que chacun vie avec une difficulté différente. Suite à cela nous avons constaté que l’OVE (Observatoire de la Vie Étudiante) réalisait régulièrement des enquêtes sur les conditions de vie des étudiants. En 2013, l’OVE a annoncé que 54 % des étudiants rencontraient des difficultés financières. « Nous assistons à une pérennisation de la précarité étudiante, ajoute Hedi Condroyer. Aggravée aussi parce que les étudiants connaissent peu leurs droits. » 1. Parmi ces étudiant.e.s, se trouve les étranger.e.s dont la grande majorité ne peuvent avoir recours aux bourses du Crous. Lors de son édition en 2016 ce sont 50,8% de l’ensemble des étudiant.e.s qui avouent avoir dû se priver au moins une fois depuis le début de l’année, ce chiffre monte à 54,2% si ça concerne que les étudiant.e.s des classes « populaires » et jusque 56,9% chez les étudiant.e.s boursier.e.s 2. En résumé un enfant d’ouvrier dispose en moyenne de 225€ de moins de budget par mois qu’un enfant de cadre. La précarité financière s’applique dans la moitié des cas et est directement ressentie par 1 étudiant.e sur 2, chiffre toujours ressentie 4 ans plus tard. Enfin d’après l’OVE, en 2016, les « idées suicidaires » touchaient 8,4 % des étudiant.e.s, soit presque 220 000 étudiant.e.s (2 609.700 inscrits à la rentré 2016), contre 4,7 % dans la population générale. Ces fragilités psychologiques se traduisent par de l’épuisement et par la suite par du stress.
La moitié des étudiant.e.s se trouvant en situation de précarité c’est cette moitié là, essentiellement, qui se retrouve à devoir prendre un petit boulot pour tenter de subvenir à leurs besoins. Certains s’en sortent avec difficultés mais d’autres en revanche, malgré un travail, doivent se priver en plus de repas et/ou de soins, et cette situation peut empirer sans un emploi. Cette situation rend incertaines les perspectives d'un avenir à la hauteur de leurs espoirs et accentue les inégalités. Un étudiant sur cinq ne prendrait que deux repas par jour, se retrouvant comme beaucoup à sauter le déjeuner pour faire des économies, selon une enquête de l’USEM (Union Nationale des Mutuelles Étudiantes régionales) et c’était il y a dix ans. En 2017, la situation s’aggrave encore, comme en témoignent les bénévoles du Secours populaire français, qui reçoivent les étudiants, toujours plus nombreux, au sein des permanences d’accueil que l’association a installées à proximité des campus. Du côté du logement les étudiant.e.s ne sont pas bien mieux lotis puisqu’il s’agit du budget le plus coûteux. En 2015 à Paris il représentait 637€ en moyenne contre 401€ dans les autres régions. Ce qui représente 55 % de leur budget mensuel.
A l’aide de l’interview Carolane Thoy-Tassou 3, on apprend que 60% des étudiant.e.s ne sont pas boursiers ce qui les poussent à travailler et à prendre moins de temps pour manger. Son partenariat étant avec la Croix-Rouge, sa cible est donc la précarité alimentaire elle nous raconte que les étudiant.e.s sautent des repas par manque de temps et d’argents. Sur leurs 2 ans d’enquête et après 250 entretiens, ils/elles constatent que 30% des étudiant.e.s ne recourent pas à une épicerie sociale par honte ou par peur de prendre la place de quelqu’un qui en aurait plus besoin. Les restaurants universitaires sont d’assez bonnes alternatives puisque le repas coûte 3,25€, cela fonctionne bien mais elle nous explique que c’est insuffisant de l’avoir ouvert qu’en semaine le midi. Les étudiant.e.s sont prêt.e.s à manger moins pour manger mieux, elle nous invite donc à militer pour un apport locale des denrées que l’on pourra retrouver dans cette épicerie.
En faisant le constat avec ces chiffres, l’étudiant de lyon est loin d’être le seul en difficulté. Beaucoup d’étudiant.e.s comme lui sont inquiet.e.s et désespéré.e.s pour leur avenir, parfois au point d’en venir à l’acte du suicide. La définition vu plus haut n’est pas représentative de ce qu’endure un.e étudiant.e en enseignement supérieur, si l’on se fie aux chiffres sur l’état mental des étudiant.e.s et sur le nombre de celles et ceux qui se doivent d’avoir un travail pour subsister, alors être étudiant.e est bien plus que de suivre un cursus en enseignement supérieur. C’est de découvrir l’autonomie et l’indépendance, mais c’est aussi se retrouver seul.e à devoir faire des choix, entre travailler ou étudier, manger ou réviser, dormir ou travailler, qui inclut aussi celui de poursuivre ou non ses études. Travailler pour un.e étudiant.e est devenue au fil du temps une nécessité. Cependant nous verrons que cela pose deux notions la vision de l’échec et la compétitivité au sein de l’enseignement supérieur, mais aussi dans l’enseignement en général.


Nous l’avons vu les difficultés des étudiant.e.s liées à leurs précarités, rendent instables et toutes aussi précaires leurs situations de travail pour étudier. Ces derniers dans un élan d’entraide révisent et se donne des cours de soutiens les uns aux autres, pour être moins seul.e.s. La situation étudiante mute, d’un point de vue scolaire d’autres méthodes d’apprentissage sont vues et on peut en faire le parallèle avec les mutations que le domaine du travail a eu. Puisqu’il y est encore question d’espace de travail et de bien être humain. Pour commencer retournons un peu en arrière pour voir les mutations déjà appliquées au domaine du travail, essentiellement bureaucratique ici. En 1890 le taylorisme règne et son nouveau modèle d’organisation du travail, la course à la rentabilité, prend le pas sur le confort des salariés. En entreprise, il n’y a qu’un seul et unique espace de travail qui regroupe quasiment tous les salariés. Après le seconde Guerre Mondiale l’idée est de créer un lieu propre à chaque organisation. La standardisation est délaissée pour du sur-mesure. Dans les années 60, la cloison modulable en contreplaqué va accélérer la révolution du bureau, grâce à l’américain Herman Miller, fabricant ingénieux et visionnaire 4. En réunissant les employés par métiers, par compétences et en favorisant les échanges, nous pouvons voir apparaître un but économique. C’est d’ailleurs en 1968 que naît le premier open-space, alors appelé bureau “cubical” 5.
Avec l’arrivée de l’informatique au milieu des années 70, le bureau manque d’espace, aussi, on décloisonne à partir de 1980. L’espace et la surface s’optimisent et le travail commence à se faire collaboratif. Le monde de l’entreprise va laisser l’agencement des espaces bureaux en suspens pendant plus de 10 ans. Il va alors avoir lieu l’apparition de mal-être au travail (la particularité c’est que cette fois cela se rapporte directement à l’espace de travail), avec l’apparition des premiers burn-out. Paradoxalement, avec les open spaces, les employés se renferment sur eux-mêmes. En France, en 2005, se crée Actinéo, observatoire de la qualité de bureau, qui est en collaboration avec le CNRS, ils/elles cherchent à sensibiliser les entreprises sur le rapport de cause à effet entre l’aménagement des espaces de bureaux et le bien-être des salariés. De nos jours un espace dynamique c’est la fin du bureau attitré, le mot flexibilité est partout. De cette façon, le bureau se rapproche de la maison, rappelant le développement dans le même temps du télétravail dans les années 2000. Les espaces collaboratifs et la pratique du coworking a fait son essor dans les années 2010.
Les dernières mutations du travail sont donc liées au bien-être social plus qu’au bien-être économique. Les espaces de travail sont reconsidérés et revus à la hausse pour être à la convenance des personnes les utilisant. En ce sens les écoles au travers des concours proposent aux élèves et étudiant.e.s de penser le bureau de demain. Les entreprises elles voient des projets qui se réaliser sur ce thème ainsi ils s’axent sur la fin du bureau tel qu’on le connaît et s’ouvrent à des pratiques collaboratives plus innovantes.
Par exemple le concours Majenius du Design, qui est organisé par l’Ecole Boule en partenariat avec la marque Majencia, invitait en 2013 5 équipes composées de 3 ou 4 étudiant.e.s en section Design Produit et Mobilier à repenser les habitudes de travail de demain en aménageant un plateau d’environ 600m² pour 40 postes de travail 6.
Chaques équipes présenteront une vision, chacune d’elles a su voir les contraintes, ce fut un travail à fournir pendant 2 mois de la part des étudiant.e.s. Il y a eu aussi le concours Jean Prouvé qui en 2015 a proposé aux lycéen.ne.s de penser le mobilier scolaire de demain. Du côté des entreprises nous avons le projet des Dunes à la Société Générale de Val-de-Fontenay qui, après une co-construction avec les salariés, dispose d’une grande variété d’espace de travail et d’expérimentation 7.
Chacun peut choisir un espace ce qui fait que ce dernier est, la plupart du temps, collaboratif. Une question demeure encore en suspens celle de l’insertion du management qui jusqu’à lors avait une place forte au sein de la hiérarchisation d’une entreprise. Cela montre l’intérêt et l’importance que l’on porte au bien-être au travail que se soit en tant qu’élève ou en tant que travailleur.se.s, même si le champ de l’enseignement manque d’agissements de ce côté là. De plus en plus d’entreprises se tournent vers les espaces de coworking comme les particuliers, indépendants et freelances avant eux. Dorénavant les espaces de coworking consacrent de grands espaces aux entreprises. Le mouvement ne va qu'en grandissant, les entreprises de toutes tailles y trouvent leurs comptes. Celles qui se lancent y ont recours pour ne pas être encombrées administrativement le temps, et pour les grandes cela fait faire des économies sur la superficie occupée.


L'initiative du coworking vient principalement des salarié.e.s en télétravail qui ont mis en place ce dispositif pour pallier, entre autre, à la solitude. Les travailleur.se.s y ont eu recours comme alternative à la location ou l’achat d’un local (vide le plus souvent), ce fut surtout le cas pour les travailleur.se.s indépendant.e.s. Il s'agissait d'un impératif économique pour limiter les coups et sortir de l'isolement du travail chez soi, tout en gardant son autonomie. Le premier de ces espaces à voir le jour en France est La Cantine en 2009 à Paris. C’est un lieu où l’on peut avoir des échanges oraux, où il n’y a pas de places individuelles attitrées. Ce concept n'avait pas de grands espaces dédiés au départ, il se pratiquait à partir du moment où l’on avait un espace, des chaises et quelques tables. Les espaces de coworking ont d’abord été adoptés par des jeunes travailleur.se.s, des salarié.e.s mobiles, des entrepreneur.se.s individuel.le.s, des créateurs/créatrices. Ces espaces rassemblent des personnes sur des espaces de travail, en autonomie et liberté. Plusieurs start-up et jeunes entreprises ont à leur tête des personnes qui ont grandi avec le numérique, il est important de toujours rester en accord avec ce type d’intégration. Le coworking apparaît dans les endroits fortement équipés en Technologie de l'Information et de la Communication (TIC). Les raisons qui poussent au coworking sont similaires d'un espace à un autre, les travailleur.se.s veulent des bureaux à bas prix avec la proximité d'autres professionnel.le.s. En 2016, une étude, sur les espaces de coworking, comme nouveaux espaces d’innovations ouverts, a constaté lors de ses entretiens que 85 % des coworkers interrogés l’étaient devenus suite à une expérience de travail à domicile négative 8.
Passer à un lieu de travail comme celui que proposent les espaces de coworking permet d'avoir un échange avec d'autres travailleur.se.s et de ne pas perdre sa motivation. L'entrée dans les espaces de coworking est souvent pour des raisons purement professionnelles : manques de places, peu de temps, un engagement social. A l’écoute d’une émission à la radio sur les témoignages d’entrepreneur.se.s qui ont recours au coworking, au sein de l’espace La Capsule, nous remarquons beaucoup de points communs quant au “bien-fait” qu’ils/elles en retirent. Globalement tous s’accordent à dire que cela aide vraiment à rompre avec l’isolement habituel des entrepreneurs indépendants, avoir un lieu où les personnes souhaitent travailler côte à côte est important, ils font partis d’une communautés, celles de l’espace de coworking dans lequel ils évoluent, mais gardent leur indépendance en terme de travail. Ils/elles constatent aussi qu’il s’agit d’un endroit où l’on peut voir des personnes de domaines divers, prôné par les métiers de services, c’est un espace convivial où l’on peut créer un réseau, avec des animations et autres échanges informels. L’espace La Capsule est peu coûteux et les horaires de 9h à 18h permettent d’avoir une limite pour ne pas dépasser sur son temps personnel, ce qui est unanimement essentiel. Ces horaires correspondent à ceux de la chambre des commerces, lieu où La Capsule est logé. De plus Stéphanie Prat insiste sur l’entourage auquel on peut avoir besoin, quand on débute cela se fait dans une dynamique collective et ça finit par devenir notre communauté. Eric Geoffroy trouve avantageux les espaces de coworking pour l’apport d’une communauté, une vie sociale différente : “on est 150 coworkers ce qui fait 150 réseaux”. Nous apprenons aussi que 29% des français sont en télétravail et 22% d’entre eux sont plus productifs en télétravail. 9


De leur côté les étudiant.e.s peuvent aller dans ces espaces mais ne peuvent pas en être membre pour autant, ces derniers profitent pour autant du réseaux dû à la diversité des profils de coworkers. Les étudiant.e.s, nous l’avons vu, par manque de moyens, de temps et d’espaces négligent leur travail, parfois jusqu’au péril de leurs études. Pour les étudiant.e.s il n’y a pas que la précarité dans leurs apprentissages, leur logement ou leur nutrition qui seraient à revoir, il y aurait aussi les lieux où ils travaillent, que ce soit chez eux, chez un.e ami.e, chez leur famille, en bibliothèque ou encore dans un café. C’est complexe pour elles/eux de travailler dans un bureau à proprement parler. Selon leur parcours ils ne travaillent pas de la même façon. Pour autant, nous pouvons nous accorder sur un point, celui d’apprendre à plusieurs, qui est plus intéressant et plus attrayant que de travailler seul chez soi. Dans ce derniers cas nous avons majoritairement plus de mal à garder le rythme et à s'organiser au mieux. Travailler au sein d’un cadre propice, incite à travailler pour améliorer nos compétences, développer nos connaissances. Les bibliothèques universitaires ont mis à disposition, en plus de ce qu’elles possèdent déjà, des salles de travail réservables pour permettre plus de travails en groupe. Mais ces salles ne sont pas en nombre suffisant comparé à la demande des étudiant.e.s. De plus elles dépendent des aléas de la scolarité. En 2016, au centres de ressources du CROG sur le campus de Jean Jaurès à Toulouse, 2848 réservations sur les 6 salles ont eu lieu. En 2017 c’était 3287 réservations et en 2018 ce fut 3101 réservations (fermeture du CROG du mois de décembre 2017 au mois de juin 2018). De plus en plus d’étudiant.e.s, par envie de partager des savoirs et d’en découvrir de nouveaux lors de leurs études, se rassemblent dans des espaces de travails partagés. Les espaces de coworking ne sont pas tous pour les étudiant.e.s, au contraire ceux-ci ont été initiés et pensés au départ par et pour les travailleur.se.s indépendant.e.s entre autre. Ce qui n’empêche pas d’appliquer plusieurs de ses fonctionnalités à celui de l’enseignement. Par exemple à La Cantine ou Les imaginations fertiles à Toulouse elles permettent aux étudiant.e.s et doctorant.e.s d’y mener leurs projets, tout en sollicitant et en échangeant avec les coworkers sur place. Les étudiant.e.s n'ont pas beaucoup de diversité dans leurs espaces de travail malgré quelques dispositifs mis en place depuis longtemps tels que les bibliothèques et les salles d’études. Par conséquent elles/ils ne peuvent pas bien agir pour leurs études et ainsi peuvent passer à coté de connaissances.
Les espaces de coworking permettent de solliciter des valeurs telles que l’entraide, la communication, la convivialité, le partage etc. Faire bénéficier les étudiants d’espaces consacrés à l’échange et à l’entraide de façon pluridisciplinaire fait partie des objectifs de ce mémoire. Comment peut-on travailler en partageant des savoirs autour d’un bureau ? Comment faire bénéficier les étudiant.e.s d’espaces pour l’échange et l’entraide ? Pourquoi souhaitons-nous la pluridisciplinarité des études et projets des étudiant.e.s ? Le but du mémoire est de faire un pont entre les espaces de coworking et les étudiant.e.s avec leur travail, donner la possibilité aux étudiant.e.s d'interagir avec d’autres, pouvoir échanger des savoirs et des astuces qui pourront leurs servir dans leurs études et pour plus tard. De là découle notre projet qui lui se centre sur un espace défini qui a déjà une fonction mais qui n'est pas en pleine capacité de ces moyens. La Directrice du CROG lors d’une interview, faite pour discuter des salles de travail partagées dont elle dispose, nous a expliqué qu’elle souhaitait requalifier des salles au sein du CROG. Elle poursuit en disant que trois salles dans le CROG ne sont pas optimum dans l’utilisation de leurs surfaces. Nous lui demandons d’apporter des arguments sur un des espaces, elle donne alors l’exemple de la salle informatique au rez-de-chaussée qui n’est utilisée qu’un semestre sur deux. En effet, au début de l’année à l’occasion d’une initiation à la plateforme de l’ENT du mirail, entre autre, cette salle est mise à contribution pendant une séance de deux heures. Les séances s'enchaînent de septembre à décembre. Cette salle dispose de 20 postes, c’est-à-dire que 21 personnes peuvent y rentrer (professeur compris). Cette pièce fait l’objet d’une requalification puisque la directrice souhaite en garder son activité de base tout en y intégrant d’autres activités, comme du tutorat ou une salle de travails en groupe. Cette salle n’est pas à la réservation à l'inverse des salles de travails de groupes. Cependant les ordinateurs fixes sont utiles pour les quelques logiciels payants qui se trouve dessus permettant aux étudiant.e.s de certaines licences d’en bénéficier. Mis à part cela, les ordinateurs fixes n’ont pas de grandes utilités puisque les étudiant.e.s ont leurs propres ordinateurs. Le projet n’a pas forcément de liens directs avec le sujet, il n’en est que l’extension applicable sur un terrain défini. En revanche, il portera dans sa conception les idées d’un espace collaboratif, que porte la plupart des espaces de coworking, qui est de communiquer et de partager des savoirs au sein de ce lieu. Cela pourra se traduire avec le tutorat, donner du savoir à autrui et en retirer nous même quelques choses, c’est apprendre avec l’autre et/ou de l’autre. Cette salle une fois requalifiée, sera mise sur le site des réservations au même titre que les salles de travails de groupe. Cependant cette salle, étant plus grande, permettrait de réunir des étudiant.e.s pour d’autres usages comme des petits groupes de travails se concertant sur un sujet commun.






















1Secours populaire Français, « Étudiants, l’épreuve de la précarité ». Publié le 01/06/2017.

2Rollot Olivier. Headway Blog, « Précarité étudiante : le dossier ». Publié le 21/11/2019.

3« Une épicerie sociale de la Croix-Rouge en projet à Périgueux », France Bleu, par Charlotte Jousserand, 6min32. 19/02/2020. Interview Carolane Thoy-Tasso

4Algeco le Mag, « L’espace de travail dans le temps, une histoire de société ». Publié le 28/07/2017.

5Capo Jérémie. Mistertemp’, le Blog, « L’évolution de l’espace de travail à travers les époques ». Publié le 25/02/2020.

6B E D, « Majenius du Design où comment imaginer le bureau de demain ». Publié le 10/03/2013.

7Rédaction. Zevillage, « Les espaces de travail, leviers de la transformation des entreprises ». Publié le 31/10/2017.

8Fabbri Julie et Charue-Duboc Florence. 2016. Les espaces de coworking : nouveaux intermédiaires d’innovation ouverte ?, édité par Lavoisier, 163-80 « Revue française de gestion » N° 254.

9« Témoignages d'entrepreneurs qui ont recours au coworking - espace de travail partagé », France Bleu, par Olivier Cattiaux, 53 min. 18/06/2019.